L’affaire des déchets importés d’Italie est toujours placée sous les projecteurs. Alors que la justice a entamé sa propre enquête, le ministère des Affaires locales et de l’environnement mène aussi ses investigations pour déterminer les responsabilités.
Youssef Zidi, directeur de l’environnement industriel auprès dudit ministère a expliqué dans ce sens que certaines données ne peuvent pas être divulguées au grand public depuis que la justice a pris les choses en main. Cependant, il affirme que certains éléments laissent croire à de grands dépassements et manquements qui entourent cet affaire.
Evoquant le sort de ces grandes quantités de déchets domestiques, le responsable a rappelé que son département a envoyé une correspondance au secrétariat de la convention de Bâle pour activer les choses, sous l’égide des Nations Unies, pour revenir sur cette affaire.
Ce pas, explique-t-il, intervient suite à trois autres correspondances envoyées aux parties italiennes, restées sans réponse.
Selon la Douane Tunisienne, la société tunisienne qui a importé ces déchets est appelée à les restituer à l’Italie. « Les canaux officiels tels que les ministères des Finance et de l’Environnement et les services de la présidence du gouvernement doivent coordonner avec les parties italiennes à cet effet », a-t-on affirmé.
En Tunisie, la polémique autour de l’affaire des déchets importés d’Italie ne faiblit pas avec un nouvel élément, le limogeage par le chef du gouvernement Hichem Mechichi, de Fayçal Bedhiafi, directeur général de l’agence nationale de gestion des déchets.
Le scandale avait été révélé par l’émission « Les 4 vérités ». Une société importait de grandes quantités de déchets domestiques en Tunisie, à partir de l’Italie à des fins non connues.
La société tunisienne recevrait 48 euros pour chaque tonne de déchets importée. 70 conteneurs de déchets en provenance d’Italie, transportant 120 tonnes de déchets, viennent d’arriver en Tunisie. Plus de 200 autres conteneurs sont encore en attente dans le port de Sousse.