Lotfi Zitoun, conseiller politique auprès du premier ministre, a accordé une interview au quotidien La Presse, publiée dans son numéro d’aujourd’hui, 11 septembre. Lors de cet entretien, L. Zitoun a donné son point de vue sur la date butoir du 23 octobre, sur les médias et sur son bilan au pouvoir où il « reconnaît l’échec de l’élite choisie et de la coalition avec la contribution de l’opposition dans la gestion des affaires du pays ». Il était, évidemment, question également de l’affaire de la chaine Zitouna TV ou « des deux chaînes que L. Zitoun possède ».
L. Zitoun reprend « qu’il avait une seule société, dont il a d’ailleurs démissionné, et c’est sa femme qui la dirige. Il précise qu’il en a une autre, le Centre tunisien des études prospectives, un centre à but non lucratif ». Avant d’ajouter « nous n’avons aucune relation avec la chaîne de télévision Zitouna ». Il se décrit comme quelqu’un qui n’est pas « très » riche en expliquant « qu’il ne peut l’être en laissant ses parents dans la pauvreté, vivant dans une maison à Bab Mnara ». L. Zitoun se montre confiant, il annonce que « tous ses biens vont être exposés et que l’affaire (Ndlr de Zitouna TV vs Businessnews) a été déférée devant la justice ».
Pour un bon nombre d’observateurs, les multiples réactions médiatiques de L. Zitoun, sans qu’il apporte une seule preuve de sa non-relation avec la chaine Zitouna, sont en elles-mêmes une preuve du contraire. On ne peut pas être à la fois propriétaire d’une chaine TV et un conseiller politique avec rang de ministre dans un gouvernement qui prétend ne plus rien à voir avec les pratiques de l’ancien régime.