La justice poursuit ses investigations dans l’affaire de blanchiment d’argent connue sous l’appellation de « Namaa Tounes » en référence à une association caritative.
Dernier rebondissement, le juge d’instruction au Pôle judiciaire et financier a émis un mandat de dépôt contre trois accusés dont l’ancien dirigeant au mouvement Ennahdha et membre dans l’association « Namaa Tounes », Abdelkrim Slimane.
Selon Mosaïque FM, qui cite des sources judiciaires, cet ancien dirigeant politique est accusé de crimes de blanchiment d’argent et de non-respect du code des changes.
Toujours selon la même source, les mandats ont concerné un commerçant et l’employé d’un bureau de change.
« Le juge a décidé de maintenir en liberté trois autres accusés dont un promoteur immobilier et ancien dirigeant dans un parti politique. Une interdiction de voyager a été imposée à ces derniers en attendant la fin de l’instruction dans le dossier de suspicion de blanchiment d’argent », ajoute la même source.
Rappelons que conformément à une décision de justice, les comptes bancaires et les avoirs de plusieurs personnes accusées dans l’affaire relative à l’association caritative Namaa Tounes, ont été gelés.
La liste publiée par la Commission tunisienne des analyses financières (Ctaf) évoque notamment le président du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, son fils Mouadh, sa fille Soumaya Ghannouchi et son gendre Rafik Abdessalem, l’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali, ses deux filles et son épouse, en plus d’autres personnes.
Rappelons également que 33 personnes dont Rached Ghannouchi ont été officiellement accusés dans cette affaire, d’appartenance à une organisation terroriste.
Comment a débuté l’affaire Namaa Tounes ? Le ministère de l’Intérieur a repéré des opérations financières louches de la part d’activistes au sein de l’association « Namaa », ainsi qu’un important flux d’argent au profit de cette association qui ne correspond pas à la nature de ses activités telles que déclarées, cela en plus de soupçons de blanchiment d’argent.