Le limogeage du représentant permanent de la Tunisie auprès de l’Organisation des Nations Unies Moncef Baâti continue à faire couler de l’encre. Dernier rebondissement, un communiqué de la part de la présidence qui révèle les vraies causes et raisons de cette décision.
En effet, selon un communiqué publié hier lundi 10 février par la présidence de la République, ce limogeage intervient sur fond du projet de résolution du Conseil de sécurité, initié par la Tunisie. Le délégué de la Tunisie à l’ONU, Moncef Baâti avait en effet présenté un texte de résolution sur le plan de paix américain sans concertation avec la présidence ni le ministère des Affaires étrangères.
Pour la présidence, cette décision unilatérale n’a pas cherché à faire aboutir ce projet », mais simplement à porter atteinte à l’image de la Tunisie et à celle de son président. « Celui qui a avancé le projet savait à l’avance qu’il rencontrerait l’opposition de plus d’un pays, et que son objectif, qui n’est caché à personne, était de porter atteinte à la Tunisie, et à son président en particulier, qui a affirmé à plusieurs reprises que le droit palestinien est un droit imprescriptible », ajoute la présidence.
Elle a relevé que « ce qui s’est passé lors de la préparation du projet de résolution qui sera présenté au Conseil de sécurité semble à première vue être un appui total au peuple palestinien, mais seulement en apparence », indiquant que « lors de l’élaboration du projet, ni la présidence de la République, ni le ministère des Affaires étrangères n’a été consulté ».
La présidence de la République a affirmé que « la position indéfectible de la Tunisie sur la cause palestinienne et le droit du peuple palestinien à l’autodétermination n’a pas changé ». Elle a souligné que « La Tunisie est tant attachée à la légitimité et au droit palestinien, qu’à sa souveraineté et à l’indépendance de sa décision », affirmant que « ceux qui persistent dans la calomnie et le dénigrement, l’histoire ne manquera pas de les dénoncer ».
Le représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations Unies et du Conseil de sécurité, Moncef Baâti, dont la présidence de la république avait annoncé vendredi le limogeage, avait soumis un projet de résolution sur le plan de paix au Proche-Orient du président des Etats-Unis, Donald Trump, proposé le 28 janvier (l’accord du siècle), sans en référer au ministère des Affaires étrangères ni consulter le groupe arabe et les pays qui soutiennent la cause palestinienne, selon une mise au point d’une source de la présidence.
L’examen du projet de résolution qui devait être présenté au Conseil de sécurité le mardi 11 février par la Tunisie en tant que membre non permanent du Conseil, a été reporté à une date ultérieure afin d’approfondir les consultations à ce sujet et de garantir les meilleures chances de l’adopter, a appris l’agence TAP.