L’affaire Instalingo continue de défrayer la chronique et c’est au tour de l’ancien directeur général des services spéciaux et ancien directeur des renseignements généraux au ministère de l’Intérieur, Taoufik Sebai d’être dans le collimateur de la justice.
Le juge d’instruction au Tribunal de première instance de Sousse 2, en charge de cette affaire a ordonné son placement en garde à vue, rapporte Mosaique fm, ajoutant que Taoufik Sebai doit comparaître demain, devant le juge d’instruction.
Par ailleurs, le même juge a émis, aujourd’hui, un mandat de dépôt contre l’épouse de Adel Daâdaâ. Elle a été incarcérée pour des accusations de blanchiment d’argent et de complot visant à toucher la sûreté intérieur de l’Etat.
L’épouse de Daâdaâ a été traduite devant le juge d’instruction en état de détention par les agents de la direction de police judiciaire conformément à un mandat émis par le juge d’instruction sachant que Adel Daâdaâ et sa fille sont recherchés par la justice dans le cadre de cette affaire.
L’homme d’affaires et leader du mouvement Ennahda, Adel Daâdaâ est en effet sous le coup d’un mandat de dépôt tout comme l’activiste politique Béchir Youssefi, et le rédacteur en chef du site Shahid, le journaliste Lotfi Hidouri.
Le 21 juin dernier, suite à l’audition de neuf personnes placés en garde à vue dans l’affaire Instalingo, six mandats de dépôt avaient été émis et trois personnes étaient restées en état de liberté.
Le parquet près le tribunal de première l’instance à Sousse 2 avait ordonné l’ouverture d’une information judiciaire contre 28 personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire Instalingo, société implantée à Kalâa Kebira et spécialisée dans la création de contenu et la communication numérique.
Un mandat de dépôt de prison a également été émis contre l’ancien porte-parole officiel du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Laroui, le blogueur Salim Jebali, l’ancien attaché au cabinet du premier ministère, Ashraf Barbouch, un agent de sécurité et deux autres accusés.
Les suspects sont poursuivi notamment pour blanchiment d’argent, incitation des habitants à s’entretuer, la provocation des troubles sur le territoire tunisien ainsi que l’offense du chef de l’Etat et l’atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat.