La chambre pénale du tribunal de première instance de Tunis a rendu ses verdicts dans l’affaire « Instalingo » contre 41 accusés, après une audience qui s’est prolongée jusqu’à une heure tardive de l’aube.
Les principales condamnations concernent de nombreuses personnalités proches du parti Ennahdha :
• Rached Ghannouchi : 22 ans de prison
• Rafiq Bouchleka : 34 ans de prison (condamné par contumace)
• Soumaya Ghannouchi : 25 ans de prison (condamnée par contumace)
• Moadh Ghannouchi : 35 ans de prison (condamné par contumace)
• Haitham Kahili : 28 ans de prison
• Salem Kahili : 54 ans de prison
• Yahia Kahili : 18 ans de prison
• Sayyed Ferjani : 13 ans de prison
• Lazhar Longo : 15 ans de prison
• Sheherazade Akacha : 27 ans de prison condamnée par contumace
Notons également que la journaliste Chadha Haj Mbarek a été condamnée à cinq ans de prison dans le cadre de cette affaire. Elle salariée de cette boite de production.
La Chambre criminelle a, aussi, condamné l’ancien chef du gouvernement, Hichem Mechichi, à 35 ans de prison. L’ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur Mohamed Ali Aroui lui, a été condamné à 13 ans de prison.
Les enquêtes sur cette affaire ont commencé en septembre 2021, par le parquet près le tribunal de première instance de Sousse II, qui avait ordonné à l’époque le placement en garde à vue de six personnes travaillant pour une entreprise basée à Kalaa Kebira (gouvernorat de Sousse).
L’affaire, ouverte en juin 2022, tourne autour de la société Instalingo, spécialisée dans la création de contenu numérique. Elle est accusée d’avoir mené des activités compromettant la sécurité nationale, notamment par des tentatives de manipulation de l’opinion publique et de blanchiment d’argent.
Les charges retenues contre les suspects incluent l’atteinte à la sécurité de l’État, des tentatives de modification de la forme du régime, l’incitation à la violence armée et des accusations de corruption financière.