Les unités de la police judiciaire d’El Gorjani ont arrêté, samedi, le député Maher Zid (Coalition Al-Karama) et ce, en vertu d’une commission rogatoire militaire.
Son avocate Faouzia Khedher a déclaré à l’agence TAP que « le ministère public a ordonné sa libération après présentation d’une ordonnance d’abandon de poursuite dans une affaire datant de 2018. Il a été surpris qu’une brigade de police vienne l’arrêter à nouveau « sans mandat d’amener et sans divulguer l’objet de son accusation ». Sauf que ce député est également impliqué dans l’affaire de l’aéroport Tunis-Carthage où les députés d’Al-Karama ont tenté de faire voyager de force une personne fichée S17.
En effet, une source policière a indiqué que la police judiciaire d’El Gorjani s’est présentée au tribunal pour arrêter le député en question au sujet de « l’incident de l’Aéroport Tunis-Carthage », en mars dernier, et l’incitation contre des agents de sécurité. Une affaire déposée par le Syndicat national des forces de sécurité intérieure et actuellement examinée par la justice militaire.
Hier samedi, une descente a été effectuée également dans le domicile de l’autre député d’Al-Karama Mohamed Affes. Sa famille en a témoigné, plusieurs unités de police ont effectué une descente dans son domicile mais il était introuvable.
Publiant une vidéo sur son compte Facebook, le fondateur de ladite coalition Seifeddine Makhlouf s’est dit également ciblé par un mandat d’arrestation mettant en garde contre une attaque sans précédent contre sa coalition.
Selon certaines informations, ce sont Mohamed Affes, Maher Zid et Nidhal Saoudi qui ont été jusque-là arrêtés.
Le porte-parole de la Cour d’appel de Tunis, Habib Torkhani, a annoncé qu’une enquête a été ouverte suite à une plainte formulée par le Syndicat de la garde présidentielle et les agents de la brigade des recherches de l’Aéroport Tunis-Carthage contre Seifeddine Makhlouf, avocat et député, et Mehdi Zagrouba, avocat, concernant l’affaire de l’incident de l’aéroport Tunis Carthage survenu le 15 mars dernier.
Les députés Al Karama étaient, rappelons-le, intervenus en faveur d’une dame interdite de voyage en vertu de la procédure S17 et se sont heurtés aux forces de sécurité à l’aéroport. Ils ont provoqué un scandale et du grabuge en voulant obliger la sécurité à la laisser prendre l’avion.