Cinq prévenus ont été condamnés à la peine capitale, un sixième à la prison à perpétuité et plusieurs autres à des peines allant de un à huit ans d’incarcération dans l’affaire des affrontements d’Ain Skhouna en décembre 2020, qui avaient causé la mort de trois personnes.
Retour sur les faits
Le 12 décembre 2020, des heurts entre deux « tribus » dans le sud du pays avaient couté la vie à trois personnes et causé plus de 60 blessés. Des renforts sécuritaires et militaires avaient été dépêchés sur place pour éviter toute escalade.
Les affrontements dus à un « différend foncier » ont éclaté dans la région d’Ain Skhouna entre des habitants de Douz (gouvernorat de Kébili) et Béni Khedech (gouvernorat de Médenine).
14 mandats de dépôt
Le président de la République, Kais Saied, s’était même déplacé, au lendemain des affrontements, le 14 décembre 2020 dans la région d’Ain Skhouna, située entre les gouvernorats de Médenine et de Kébili.
En février 2021, le juge d’instruction du tribunal de première instance de Médenine avait émis 14 mandats de dépôt contre sept personnes, à raison de deux mandats par personne, dans le cadre de l’enquête sur les meurtres de Hedi Kardaoui, Salah Yahiaoui et Naoufel Saadaoui durant ces affrontements.
Des mandats de dépôt émis pour meurtre avec préméditation et détention d’arme à feu sans permis portant à douze le nombre d’accusés.
Peine capitale
Aujourd’hui, mercredi 15 mars 2023, le porte-parole du Tribunal de première instance de Gabès, Mounir Arroum, a déclaré, que les verdicts ont été prononcés dans cette affaire de violence et d’échange de tirs.
La justice a condamné à la peine capitale cinq accusés alors qu’un sixième a également été condamné à mort par contumace. Un septième accusé a écopé de la prison à perpétuité. Les autres accusés ont été condamnés à des peines allant d’un à huit ans de prison. Un non-lieu a été également prononcé.