La réforme de la formation administrative a été au centre d’un entretien tenu au Palais du gouvernement à la Kasbah entre la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, et la directrice de l’École nationale d’administration (ENA), Khawla Abidi. La rencontre s’inscrit dans une démarche visant à refondre de manière structurelle et globale le système de formation des cadres de l’État.
Adapter la formation aux choix nationaux et aux priorités de l’État
Les échanges ont porté sur la nécessité d’aligner les programmes de formation des cadres administratifs sur les orientations nationales et les choix stratégiques de l’État. La cheffe du gouvernement a souligné l’importance de former des profils capables de s’adapter rapidement aux mutations institutionnelles et aux exigences de la gestion publique moderne.
Elle a insisté sur la nécessité de rompre avec les pratiques administratives traditionnelles jugées rigides, appelant à la formation de cadres ouverts, réactifs et orientés vers la recherche de solutions, afin d’améliorer la qualité des services rendus aux citoyens et de réduire les délais de traitement des dossiers.
La réforme envisagée prévoit le développement des programmes de formation initiale destinés aux cadres supérieurs et moyens, avec un accent particulier sur la préparation pratique à l’exercice des fonctions administratives au sein des différentes structures de l’État.
L’objectif est de doter les futurs responsables administratifs des compétences opérationnelles nécessaires pour assurer une gestion efficace des affaires publiques, tant au niveau central que régional et local.
Intégration des nouvelles technologies
Un autre volet majeur de la réforme concerne le renforcement de la formation continue pour l’ensemble des catégories de cadres, dans tous les ministères et institutions publiques. Cette approche vise à accompagner les évolutions technologiques, à encourager l’innovation et à favoriser le renouvellement des pratiques administratives.
La cheffe du gouvernement a appelé à une programmation coordonnée des cycles de formation, fondée sur l’usage des nouvelles technologies et assortie de mécanismes d’évaluation périodique des compétences acquises.
Sarra Zaafrani Zenzeri a demandé l’élaboration d’un plan d’action global, en cohérence avec la politique économique et sociale de l’État et le plan de développement 2026-2030. Ce plan devra inclure des cycles de formation initiale et qualifiante destinés aux administrations centrales, régionales et aux collectivités locales, afin de renforcer le suivi et la supervision des projets publics.
Engagement de l’ENA à mettre en œuvre les réformes
De son côté, la directrice de l’ENA a exprimé l’engagement de l’institution à mettre en œuvre les réformes structurelles requises, à actualiser les programmes de formation initiale et continue et à veiller à leur adéquation avec les besoins des ministères, des établissements publics et du marché de l’emploi.
Elle a également présenté un rapport relatif à la 17ᵉ session de formation intitulée « Leadership administratif et innovation publique », organisée par l’ENA dans le cadre de ses activités de renforcement des compétences.
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