La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé, lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 4 mai 2022, que son parti compte lancer dans les jours qui viennent plusieurs mouvements, afin d’exprimer son rejet des décisions du président de la République, Kaïs Saïed, annoncées la veille de l’Aïd Al Fitr.
Entre autres, la création d’une commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution et d’une autre chargée de la « mise en place de la 3ème République ».
Moussi a considéré que le référendum annoncé par Saïed est une forme d’« allégeance », à la manière du régime iranien, selon elle, étant donné que le contenu de ce référendum est ambigu et non démocratique dans sa forme, ce qui est catégoriquement rejeté.
A ce sujet, Moussi a annoncé qu’une marche populaire sur le palais de Carthage sera organisée le 15 mai prochain, pour exprimer le rejet des décisions du chef de l’Etat.
D’autre part, la présidente du PDL a exprimé le même rejet quant au « Front du salut national », annoncé par Néjib Chebbi, qui compte en son sein 10 composantes politiques, considérant ce front comme une tentative de « réinstauration » des « frères musulmans » au pouvoir.
D’autre part, Abir Moussi, a formulé son refus catégorique qu’il soit accordé une quelconque autorisation à l’ancien dirigeant du parti Ennahdha, Abdelattif Mekki, pour créer son parti politique.
La présidente du PDL a fait savoir qu’elle poursuivra en justice le président de la République, Kais Saied, ainsi que la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden, au cas où cette autorisation serait accordée à Abdellatif Mekki.
Il convient de rappeler que l’ancien ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, avait annoncé, dimanche dernier, dans un statut Facebook publié sur sa page, son intention de lancer son propre parti politique et que le dossier juridique y afférent sera déposé dans les jours qui viennent auprès des autorités concernées afin d’obtenir l’autorisation légale.