Plus d’une centaine de dirigeants du mouvement Ennahdha, dont des députés au parlement gelé, des membres de l’Assemblée constituante, des membres du Conseil de la Choura, ainsi qu’un certain nombre de responsables régionaux, ont annoncé une démission collective du mouvement.
Dans une déclaration commune, les démissionnaires ont attribué leur décision à la perturbation de la démocratie interne au sein du mouvement et le monopole de la décision par un groupe de loyalistes Rached Ghannouchi « ce qui a conduit à de mauvaises décisions et à des choix qui ont conduit à des alliances politiques qui n’ont ni logique ni intérêt et contredisent les promesses faites aux électeurs, en plus de de la création d’alliances parlementaires malsaines, cela sape encore plus la crédibilité du parti ».
Parmi les démissionnaires figurent Abdeltif Mekki, Samir Dilou, Mohamed Ben Salem et Jamila Ksiksi.
Sur sa page Facebook, l’ancien ministre de la Santé, Abdelatif Mekki s’est dit triste en raison de la « douleur de la séparation ».
« Une douleur intense, mais je n’avais pas le choix après la longue tentative, surtout ces derniers mois… J’assume la responsabilité de ma décision que j’ai prise pour le bien de mon pays. », a-t-il écrit.
Pour sa part, Samir Dilou a confirmé que la décision de démissionner est une « décision finale ».
Dans son intervention sur Jawhara fm, il en a attribué la raison aux « nombreuses accumulations et échecs dans la bataille pour la réforme », ainsi qu’à « l’état d’isolement dans lequel se trouve le mouvement ».
Il a également expliqué que l’hémorragie des démissions se poursuivra, et qu’il est prévu que de nouvelles démissions seront enregistrées au sein du mouvement.