En visite officielle en Tunisie, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a réitéré ses avertissements : « Les migrants arrivant en Italie de manière irrégulière seront rapatriés ».
En effet à l’issue d’une séance de travail Tunisie-Italie-Europe, présidée ce lundi 17 août par le chef de l’Etat Kaîs Saied au palais de Carthage, le responsable italien a affirmé que tout migrant irrégulier tunisien arrivant en Italie sera systématiquement expulsé.
Dans une déclaration aux médias, le chef de la diplomatie italienne a souligné la disposition de son pays à continuer à soutenir la Tunisie, se félicitant des efforts fournis par l’Union européenne dans ce sens et en matière de lutte contre l’émigration irrégulière.
Selon la secrétaire d’Etat, chargée de la gestion du département des affaires étrangères, Selma Ennaifer, le président Kaîs Saied a indiqué » qu’il ne faut se contenter de l’approche sécuritaire pour réduire le flux migratoire vers les côtes italiennes « .
Saied a souligné la nécessité de la conjugaison des efforts en vue de la mise en place d’une approche de développement global qui encouragent les migrants à ne pas quitter leur pays d’origine.
D’après la même source, le chef de l’Etat a souligné la pleine détermination de la Tunisie à développer la coopération avec toutes les parties concernées pour trouver des solutions à ce phénomène.
La délégation euro-italienne qui a pris part à cette séance de travail, comporte outre le ministre italien des Affaires étrangères, la ministre italienne de l’Intérieur Lucian Lamorgese, le commissaire européen à la politique de voisinage et le commissaire européen aux affaires intérieures.
Cette visite officielle intervient alors que l’Italie a décidé de réactiver depuis le 10 août 2020 son processus d’expulsion des migrants irréguliers tunisiens vers la Tunisie.
« Nous expulserons tout citoyen tunisien qui entrera en Italie. Pour nous, la Tunisie est un pays sûr. ce n’est pas un pays en guerre dans lequel il y a des persécutions. Le 10 août, le processus d’expulsion commencera comme prévu avec 80 rapatriements par semaine », avait notamment lancé Luigi Di Maio, indiquant que sur « la question des migrants et pour arrêter les débarquements de Tunisie, il fallait ouvrir le dialogue avec les autorités tunisiennes ».