Il n’y va pas de main morte Marzouki, il pourrait même donner des complexes au Cheikh Rached Ghannouchi, le véritable détenteur des «fatwas» sur le niqab, le voile et tout ce qui a trait à la Chariaâ. En effet, à l’ouverture, aujourd’hui de la deuxième session du dialogue national, le président de la République Moncef Marzouki, a exprimé sa surprise que les étudiantes niqabées soient interdites d’entrer dans les salles d’examen dans les établissements universitaires.
Cette déclaration a plongé l’assistance dans la stupeur, un certain nombre de participants n’a pas accepté une telle réflexion. Marzouki a été hué avant que lesdits participants ne quittent la salle en signe de protestation, ce qui ne l’a pas empêché d’enchaîner comme si de rien n’était comme pour dire qu’il signe et persiste.
Il est vrai qu’il a enrobé son affirmation dans un discours sur la liberté, mais était-ce approprié au vu de la conjoncture que nous vivons. Cela ne risque t-il pas de relancer le tourbillon de violence qu’a vécu notre université avec des données encore plus inquiétantes.
Voilà comment se comporte un président dans une phase aussi fragile : insécurité, violence, montée en puissance de l’extrémisme religieux, guerre entre policiers et salafistes et surtout les examens universitaires qui vont débuter incessamment.
Ses déclarations vont encore plus échauffer les esprits sur les campus et compliquer davantage la situation. L’a-t-il fait sciemment où est-ce encore un acte d’irresponsabilité comme ceux dont il nous a toujours gratifiés ?