Après des malheurs, pourront-ils connaître le bonheur ? Trente-trois enfants, seuls, qui avaient trouvé refuge au camp de Choucha, dans le sud de la Tunisie après avoir été «éjectés» de Libye, ont été évacués, dimanche dernier, vers la Norvège, à la charge du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR), selon un communiqué de ce dernier.
Originaires, entre autres, de Somalie, du Soudan, d’Érythrée ou encore d’Éthiopie, ces gamins, qui au départ étaient au nombre de 90, se sont retrouvés chez nous après avoir fui la Libye et les exactions dont ils ont été victimes eux et leurs parents. Certains enfants sont orphelins ; d’autres ont été séparés de leur famille. Même si la Tunisie est supposée être terre d’accueil et de tolérance, il n’en reste pas moins que, dans l’état des choses, un certain racisme est apparu vis-à-vis de cette population, fuyant les malheurs.
Rappelons que 39 gamins à l’abandon ont été déjà envoyés en Norvège, en Suède et au Danemark. Une vingtaine d’autres attendent une solution. Mais, ils ne sont pas les seuls, puisque trois mille réfugiés attendent une place de réinstallation. Trois mille en Tunisie et 1.400 en Égypte, «dans le camp de Saloum, proche de la frontière libyenne».
Toujours d’après le HCR, certains pays, dont les États-Unis, le Canada, l’Irlande ou encore l’Australie se sont proposés d’accueillir ces réfugiés. Cependant, «seul un réfugié sur cinq a été accepté par un pays d’accueil».