En marge de l’évasion de cinq terroristes de la prison civile de la Mornaguia, le 31 octobre dernier, 18 personnes employées dans cette prison ont été arrêtées depuis cette date.
Cinq détenus, Ahmed Melki alias « Le Somalien », Ameur Balâazi, Raed Touati, Alaa Ghazouani et Nader Ghanmi, tous impliqués dans plusieurs affaires terroristes dont les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, se sont évadés de la prison de la Mornaguia le 31 octobre dernier avant d’être capturés quelques jours plus-tard.
Cette affaire, qui a suscité l’attention de l’opinion publique durant plusieurs jours, est loin d’être clôturée. Après la capture d’Ahmed Melki, le 5 novembre à la cité Ettadhamen, puis des autres quatre fugitifs, le 7 novembre au mont Boukornine, c’est une autre affaire qui s’ouvre, celle des circonstances de leur évasion.
En marge de l’évasion des cinq terroristes, le président de la République avait été catégorique. Selon lui, « cette évasion n’en est pas une, mais on a fait évader ces terroristes ». Le chef de l’Etat a fustigé les « défaillances » et a appelé à poursuivre en justice les personnes impliquées dans cette évasion.
Dans cette affaire, 18 agents de la prison civile de Mornaguia ont été placés en garde à vue depuis le 31 octobre, date de l’évasion des cinq terroristes et 8 d’entre eux comparaîtront devant le Pôle judiciaire antiterrorisme après l’expiration des délais de détention.
Rappelons, par ailleurs, que le directeur de la prison civile de Mornaguia a été limogé suite à l’évasion avant d’être arrêté en compagnie de quatre cadres et agents de la prison.
Par ailleurs, le directeur général des services spéciaux et le directeur central des renseignements généraux, relevant de l’administration générale de la sécurité nationale ont également été limogés en marge de cette évasion.