Les banques, les établissements financiers et les acteurs économiques souffrent aujourd’hui, de l’incertitude qui règne sur le pays en raison de la crise politique et de l’absence d’une stratégie d’action bien ficelée pour la phase post-covid, estime le président d’honneur de l’Association tunisienne pour la promotion de la Culture financière (ATCF), Ahmed El Karm.
Le gouvernement est appelé à clarifier sa vision économique, afin de permettre au système bancaire de jouer son rôle dans le sauvetage de l’économie nationale, a-t-il poursuivi.
» Il est inconcevable que personne ne sache aujourd’hui si la Tunisie va signer un nouveau programme avec le FMI, ni les réformes que pourrait comporter un tel accord. Aucune information n’est par ailleurs disponible, sur la loi de finances complémentaire pour 2021, ni sur les mesures que pourrait apporter cette loi « , a-t-il déclaré.
Pour lui, cette incertitude pèse lourdement, sur les banques, les acteurs économiques et les investisseurs internationaux, prolonge la situation d’attentisme et impacte négativement, l’investissement et l’épargne dans le pays, rapport l’agence TAP.
El Karm a invité les acteurs politiques à surmonter leurs conflits et à accélérer la résolution de la crise politique afin de favoriser la relance économique et de redonner confiance au système bancaire et financier afin de l’inciter à financer le développement économique.
Il a fait savoir qu’environ 17 milliards de dinars circulent annuellement, en dehors du secteur bancaire, affirmant que ce chiffre reflète l’incapacité de trouver des solutions pour réintégrer ces fonds au circuit bancaire et financier et les réinjecter dans l’économie.
Le président d’honneur de l’ATCF à souligné l’impératif de mettre en place les mécanismes législatifs qui favorisent l’adhésion au secteur organisé, sans criminaliser les 1,5 millions de Tunisiens qui se sont trouvés contraints de travailler dans l’informel à cause de la rigidité des lois et la complexité des procédures.