Selon le ministre de l’enseignement supérieur et de l’éducation par intérim, Slim Khalbous, un sujet du baccalauréat a été publié sur une page Facebook, une demi-heure après le démarrage de l’épreuve.
Le ministre a révélé ce dépassement ce jeudi 8 juin, sur Nessma Tv, précisant qu’il existe des pages Facebook qui tentent de perturber le bon déroulement des examens en fuitant les sujets du Bac.
La page Facebook en question, Jme3it BAC ECO 2017, publie les sujets du baccalauréat juste après le début des épreuves et diffuse les corrigés.
Les sujets sont photographiés à l’aide de téléphones portables puis publiés sur la page facebook en question par des candidats présents à l’examen. Une fois mis sur la page, les sujets sont l’objet de réponses rédigées à l’intention des candidats.
En faisant un tour sur la page en question, on remarque que cette méthode de tricherie a débuté dès le premier jour des examens avec les épreuves de Philosophie.
Une nouvelle technologie pour faire face à la fraude
Et pourtant, le ministère de l’Education avait prévu un nombre de dispositions pour lutter contre la triche. Il s’agit de réduire le nombre de candidats par salle d’examen mais surtout de placer des appareils de brouillage des signaux et assurer 600 appareils de lutte contre la fraude électronique qui couvrent tous les centres d’examen.
La traque aux portables et aux « kits » de tricherie devait être au cœur de l’intensification de cettte lutte contre la fraude avec la généralisation du système de brouillage à tous les centres d’examen.
Rappelons qu’au mois de mars dernier, le directeur général des examens au sein du ministère de l’Education, Omar Ouelbani avait révélé que le ministère appliquera pour la première fois dans l’histoire du concours une nouvelle technologie pour faire face à la fraude.
Le ministère n’a, jusque-là, utilisé que les petites antennes de brouillage des communications et de la navigation internet via les portables. L’efficacité limitée desdits dispositifs s’explique par le problème juridique que pourrait entraîner un brouillage qui s’étendrait jusque dans le périmètre des centres d’examens.
Il est à signaler que les cas de fraude par le biais des nouvelles technologies (GSM, oreillette bluetooth, smartwatch, lunettes équipées de caméra et d’écrans virtuels, stylos intelligents…), posent de réels problèmes aux examinateurs et surveillants.