Un bras de fer s’est engagé entre la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) et la radio Horria FM depuis que celle-ci s’est vu refuser l’attribution d’une licence de diffusion.
Les journalistes de cette radio se sont installés dans le jardin du siège de la HAICA depuis mercredi 3 septembre. Ce vendredi 5 septembre, c’est devant l’Assemblée nationale constituante (ANC) que le personnel de Hourria FM s’est rassemblé, en sit-in, afin de protester contre l’instance audiovisuelle.
Un studio de diffusion de Hourria FM dans le siège de la HAICA
Amor Hammama, directeur technique de la radio Horria FM, nous a déclaré que le sit-in ouvert à l’intérieur du siège de la HAICA au Bardo se poursuit jusqu’à l’heure actuelle et qu’un deuxième sit-in a été entamé devant le siège de l’ANC.
«Nous avons entamé, ce mercredi 3 septembre, un sit-in ouvert au siège de la HAICA, où nous avons notamment installé un petit studio de diffusion. Nous sommes, par ailleurs, en train de nous rassembler devant l’ANC pour connaître les raisons de la non attribution de licences de diffusion à notre radio et avoir des réponses à ces trois questions.
Quelles sont les raisons du refus d’une licence à Horria FM ?
Sur quels critères s’est basée la HAICA pour décider de ce refus ?
Quel est le sort de Horria FM, sa viabilité et a-t-on pensé à la trentaine de journalistes qui vont se retrouver au chômage ?»
«Nous cherchons des réponses et voulons savoir si une deuxième chance nous sera accordée sachant que cela fait plus d’un an et demi que Horria FM diffuse. Aujourd’hui, nous avons formulé des demandes à la HAICA et aux trois présidents (Moncef Marzouki, Mehdi Jomaâ et Mustapha Ben Jaâfer)».
Les raisons du refus communiquées en début de semaine prochaine
Du côté de la HAICA, M. Riadh Ferjani, nous a déclaré clairement que «les raisons de la non attribution de licences seront communiquées en début de semaine prochaine après les résultats du 2 septembre sachant que le refus d’attribuer une licence obéit à plusieurs critères. Il a y des critères administratifs et trois autres principaux qui sont….
La transparence financière
La conformité technique (conditions d’enregistrement, studios, émetteur conforme ou non, etc.)
La diversité (que peut offrir la radio dans le paysage audiovisuel actuel ?)»
«Ceci étant dit, nous avons considéré que ceux qui ont émis et perturbé le spectre des fréquences ont été mis sur un même pied d’égalité que les autres radios.»
A la question de savoir si les radios et télévisions qui n’ont pas obtenu de licence auront une deuxième chance, M. Riadh Ferjani nous a déclaré qu’elles pourront présenter un nouveau dossier lors du prochain appel d’offres sachant que la mission de la HAICA s’achèvera avec la formation de l’Assemblée du peuple et qu’une nouvelle instance sera créée pour prendre le relais.
Rappelons que la HAICA a attribué le 2 septembre, des licences de diffusion à 15 nouvelles radios et télévisions. Parmi les 70 dossiers de candidatures, seuls 27 (21 stations de radios et 6 chaînes de télévisions) ont été approuvés par la HAICA et 43 se sont vu refuser la licence dont Attounsiya TV, Janoubia TV, Zitouna TV, Tounesna TV, El Hiwar Ettounsi, Khomsa TV, Golden TV, Ulysse TV, Horria FM, MFM, Sport FM, Syphax FM, Diwan FM, Ruspina FM, Sahra FM, Light FM, etc.