Le directeur de la chaîne El Hiwar Ettounsi, Taher Ben Hassine, a annoncé, ce vendredi 14 septembre, qu’il soutient le parti Nidaa Tounes pour les élections législatives et Mustapha Kamel Nabli, l’ex-gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, pour l’élection présidentielle.
Ainsi, le directeur d’El Hiwar Ettounsi renie le choix de Béji Caid Essebsi, de Nidaa Tounes, pour la présidentielle.
« J’ai observé et estimé les profils des candidats à la présidentielle, et j’ai remarqué que la majorité d’entre eux sont des « catastrophes mobiles », imaginez qu’une personne se présente pour présider votre pays, une personne qui a causé la mort de dizaines d’agents de forces de l’ordre et de l’armée, (…) c’est monsieur Arbi Nasra (…). Quant à M. Béji, dès le premier moment où il a déclaré son intention d’être candidat, j’étais contre, pour plusieurs raisons. »
Les raisons du refus de la candidature de Béji Caid Essebsi à la présidentielle
D’après Taher Ben Hassine, son refus de la candidature du chef du parti Nidaa Tounes, Béji Caid Essebsi, émane de raisons éthiques et politiques.
« Si (monsieur) Béji a applaudi la mise à l’écart de Bourguiba (en 1987), et ce à cause de sa vieillesse, et il a collaboré avec le régime Ben Ali et a été à la présidence de l’assemblée parlementaire, (…) car il considérait qu’il était insensé qu’un homme de 84 ans, aussi vieux, reste au pouvoir, (…), maintenant si Béji veut être candidat à la présidentielle alors qu’il a 88 ans ! »
Pour Ben Hassine, cela constitue « une sorte de non éthique ». Quant à la raison politique, elle se réfère au rôle du prochain président de la République, notamment la protection des droits et libertés.
« Celui qui briguerait la présidence ne devrait pas avoir des « choses suspectes », ne devrait pas avoir réprimé les droits et libertés. Si Béji a travaillé pour des régimes, celui de Bourguiba, quand il n’y avait ni droits ni libertés, et « si » Béji a collaboré dans la répression des droits et libertés, « si » Béji a travaillé pour le régime Ben Ali, et a collaboré et participé dans la répression des droits et libertés. »
Pour toutes ces raisons, « comment peut-on lui faire confiance sur nos droits et libertés qu’on vient d’acquérir ?, » s’interroge M. Ben Hassine.
Au mois de septembre 2013, M. Ben Hassine a annoncé sur sa page Facebook qu’il a présenté sa démission du bureau exécutif de Nidaa Tounes « à cause de l’absence totale des bases démocratiques au sein du parti ».
Actuellement, 41 personnes ont déclaré officiellement leurs candidatures à la présidentielle.
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