Plusieurs associations appellent aujourd’hui à poser un garde-fou à la torture qui pour l’opinion publique se justifie de plus en plus au vu des actes terroristes qui se multiplient dans notre pays.
Les signataires de cette déclaration soutiennent bien sûr la lutte contre le terrorisme et contre les criminels mais leur credo c’est que cette lutte ne doit pas faire fi des principes des droits de l’Homme et des garanties d’un procès équitable. Les personnes impliquées dans les actes terroristes ne peuvent, de ce fait, être soumis à la torture, ni à toute autre atteinte à leur intégrité physique.
Le président de la LTDH (ligue tunisienne des droits de l’homme) a visité les détenus suspectés de terrorisme à l’Hôpital Charles Nicolle et constaté des traces de torture. En attendant le rapport médical final, les associations signataires :
• dénoncent la multiplication des cas de tortures dans les centres de détention comme dans les prisons, révélateurs de la persistance des violences policières pour l’extorsion des aveux et de « la culture » qui va avec,
• exigent la poursuite de toutes les personnes convaincues d’exercice de la torture afin de faire respecter la loi et d’en finir avec l’impunité,
• demandent au gouvernement et à l’ARP la promulgation sans délai de la loi relative à l’amendement du Code de procédure pénale autorisant la présence d’un avocat lors des premiers interrogatoires conformément aux exigences du procès équitable,
• Soulignent la nécessité de réformer le système de sécurité et le régime pénitentiaire afin de faire respecter la loi par les agents et prévenir les abus de pouvoir.
Signataires :
Vigilance
FTDES
CRLDHT
Euromed Rights
Syndicat National des Journalistes Tunisiens