Le ministère public relevant du tribunal de première instance de Tunis a ordonné l’ouverture d’une enquête suite à des menaces proférées sur le réseau social Facebook contre des candidats à la présidentielle, a indiqué l’agence TAP, ce mercredi 5 novembre.
Selon Sofiene Selliti, porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, « des informations parvenues au parquet selon lesquelles une publication incitant à la perturbation de l’ordre public figure sur la page « Rijel ethawra bel Kram 2 » (« Les hommes de la révolution du Kram 2 ») gérée par Imed Dghig et comporte des menaces contre un des candidats à la présidentielle.
Le post incriminé fait part de « menaces d’un bain de sang en cas de victoire de Béji Caïd Essebsi » à l’élection présidentielle.
Imed Dghij, leader des Hommes de la Révolution du Kram (association proche des Ligues de Protection de la Révolution / LPR) a déjà été condamné, le 27 mars 2014 à une peine de huit mois de prison pour menace et incitation à la violence, et à six mois pour atteinte à autrui via le réseau public de télécommunication. Le 10 mai dernier, la Cour d’appel avait réduit sa peine à trois mois de prison. Le 27 mai, il avait été libéré.
Il avait été arrêté le 26 février dernier suite à une vidéo publiée sur Facebook dans laquelle il attaquait des policiers ainsi que la présidente du Syndicat des magistrats, Raoudha Laâbidi.