Le ministre chargé des relations avec l’Assemblée des Représentants du Peuple, Lazhar Akremi, doté du flair de l’évidence depuis son séjour estudiantin à Damas dans les années 80 et son engagement politique au sein des putschistes de Fath-Intifada au Liban, a déclaré, dans une intervention radiophonique, que :
la situation sécuritaire en Tunisie appelle à la prolongation de l’Etat d’Urgence face au galop des événements, au renforcement de l’alliance quadripartite au pouvoir, à l’équité dans le traitement des citoyens et à la reprise du rôle de l’Etat dans la régulation et l’incarnation de l’intérêt général.
Selon lui, cela donne plus de moyens et de prérogatives à l’armée nationale et aux différents corps sécuritaires sans pour autant compromettre les libertés et les droits de l’homme. Tout en confortant le chef de la Kasbah et son équipe dans leur élan réformateur. Car, dit-il, si l’ère des foules, c’est l’ère du slogan, après le verdict des urnes, l’heure est désormais au légalisme et à la retenue.
A propos de Nidaa Tounes, un parti politique batailleur et belliqueux à ses débuts mais de nos jours aux prises avec les démons de la dissidence, Lazhar Akremi, pour qui, Mohsen Marzouk, est un chef charismatique, remueur d’idées exceptionnel et compétiteur vigoureux, l’arrangeur à même de mettre le pied à l’étrier, d’engager la bataille résurrectionnelle, de se garder des abstractions, d’araser les différences, de choquer les chastes oreilles, d’avancer à pas de chat, d’empêcher la confusion et de palper l’impalpable opinion publique.
Il estime en effet, que le prochain congrès de Nidaa est en mesure de contenir la crise ambiante au sein des structures nidéistes, de forger de nouveaux projets, de minorer les effets de la montée des dissidences, d’influencer sans agresser, de déjouer les prévisions des Cassandre, de conjurer les périls, de se mettre en ordre de marche et de contrôler le cours de la vie politique tunisienne sans dominer.
Imededdine Boulaâba