La Libye est devenue en l’espace de quelques mois (prĂ©cisĂ©ment depuis janvier 2011) le premier importateur de produits agroalimentaires tunisiens.
En effet, selon la TAP, 30% de ces produits ont été, ainsi, importés en neuf mois contre 14% pour la même période en 2010. Fin septembre 2011, le volume total des importations a atteint 554,5 millions de dinars contre 368,2 millions de dinars pour la même période en 2010.
Au top des produits acquis par les Libyens figurent les huiles végétales, les céréales, le concentré de tomate, le lait et dérivés, la farine, les pâtes alimentaires, les produits de boulangerie, le sucre, les œufs et les viandes congelées.
À noter que le groupe Poulina a repris ses activités industrielles en Libye en dépêchant une équipe de techniciens chargés de faire redémarrer la production.
Par ailleurs, de nombreux Tunisiens ont commencé à traverser la frontière pour aller chercher du travail en Libye. Les prochains jours connaitront, surement, un flux migratoire de travailleurs, notamment après la déclaration commune qui a fait suite à la visite de Caïd Essebsi en Libye et qui ouvre de larges perspectives à la coopération tuniso-libyenne.
En ce sens, le ministre de l’Emploi dans le gouvernement provisoire SaĂŻd AĂŻdi, qui a fait partir de l’importante dĂ©lĂ©gation ayant accompagnĂ© le Premier ministre Ă Benghazi, a dĂ©clarĂ© que la Libye peut employer jusqu’Ă 500 mille Tunisiens.
Le gros de l’embauche, on le devine, est concentrĂ© dans le secteur du bâtiment. Les Libyens ayant fait, comme première prioritĂ© de la reconstruction de leur pays, l’édification d’une administration et de services publics qui n’ont jamais existĂ© du temps de Kadhafi.
D’autre part, et comme nous l’avions signalĂ© dans un prĂ©cĂ©dent article, le coopĂ©ration s’étendra, aussi, au savoir-faire sĂ©curitaire puisque les agents de l’ordre libyens seront formĂ©s par des Ă©quipes de forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure.
Évidemment, la « nouvelle » Libye sera le premier partenaire arabe de la Tunisie. Ce choix des Libyens trouve sa pleine justification aussi bien dans le voisinage que dans le type de relation entre les peuples, dont les destins restes résolument très lies.
