Le dernier sondage d’opinions d’Emrhod Consulting concernant les intentions de vote aux élections législatives fait apparaître un constat significatif quant aux contradictions qui végètent autour de la sphère politique.
Dans cette enquête d’opinions, le Parti destourien libre (PDL) arrive en tête des intentions de vote aux législatives avec 29%, suivi par le « parti de Kais Saied » avec 26% et d’Ennahdha avec 15%.
Ce qui nous intéresse ici, n’est ni le classement ni les positions de chacun. Ce qui reste frappant, c’est la présence d’un parti qui n’existe pas. Celui qu’on a baptisé le « parti de Kais Saied » arrive deuxième dans ce sondage.
A partir de là, peut-on y croire vraiment ? N’y-a-t-il pas manipulation de l’opinion publique ou est-ce seulement une réaction généralisée de l’imaginaire du Tunisien ? Blocage politique aidant, ce parti qui n’existe pas peut se targuer d’avoir 26% d’intentions de vote.
A qui ont été prises ces voix ? Sur quel programme se base ce parti… qui n’existe pas ? Autant de contradictions qui viennent se coller au scénario ! S’il est vrai que la pratique est courante et que les sondages ont pour objectif d’exprimer un ressenti ou une opinion à l’instant T, il est aussi vrai que cela a pour objectif de semer le trouble dans les esprits.
Plus concrètement, un parti récoltant 26% des intentions de vote mais qui n’existe pas c’est comme s’il avait 0% de voix. A partir de là où caser ces 26% de voix ? Ce n’est ni mathématique ni statistique, ce n’est que du bon sens !