Plus de 1500 camions entreraient, chaque jour en Tunisie, transportant dans leurs citernes du carburant «importé» illégalement d’Algérie, rapporte El Khabar. Ce chiffre a été établi par des rapports officiels algériens qui indiquent que certaines localités, comme Tebessa ou Blida sont particulièrement assaillies par des contrebandiers qui ont installé de nombreux points de vente.
Ce carburant algérien est particulièrement destiné à la Tunisie et de nombreux points, installés près de la frontière tuniso-algérienne servent de relais à ces camions-citernes. Des contrebandiers algériens ayant flairé le bon coup, se sont spécialisés dans l’achat de camions-citernes pour le transport de carburant.
Il est vrai que ce carburant revendu à prix d’or permet aux contrebandiers de réaliser des gains de 150%.
En Tunisie, les campagnes pour éradiquer le phénomène du commerce parallèle et la contrebande de marchandises ont déjà commencé, d’une manière sporadique. Le mois dernier, à Sousse, plus précisément au niveau du péage de Hergla, un camion poids-lourd transportant du carburant a été découvert par hasard, par la garde douanière. Hier, dans les régions d’El Mnihla et Borj Ettouil à Raoued, 19 mille litres de carburant de contrebande ont été saisis dans quelques stations-services.
Au lieu de jouer au chat et à la souris, n’est-il pas plus judicieux d’aller directement à la source du problème, à la frontière algérienne et contrôler les camions ? Non ! En ces temps difficiles, le réseau de contrebande semble nourrir toute la chaîne alimentaire de la « nature ».