La blogueuse Olfa Riahi a confirmé lors de son intervention sur Attassia TV que le dirigeant du mouvement Ennahdha, Rafik Abedssalem, n’a pas été acquitté dans l’affaire du don chinois dite »affaire Sheraton », notant qu’il y a eu des tentatives pour la dissimuler.
Olfa Riahi a évoqué le don chinois, estimé à un million de dinars tunisiens, que Rafik Abdessalem avait déposé le chèque directement sur son compte, et avait menti en déclarant l’avoir déposé au trésor public
A cet égard, elle a fait savoir qu’après l’ouverture du dossier en décembre 2012, Abdessalem avait à ce moment déposé la somme au Trésor pour se couvrir.
»Il a déposé l’argent en janvier 2013 après l’ouverture du dossier, et je le défie de prouver qu’il a déposé l’argent avant cette date », a-t-elle ajouté dans le même contexte. « Restituer l’objet volé ne fait pas tomber l’affaire », a-t-elle dit.
« L’affaire n’est pas close, et par respect pour la justice, j’ai préféré garder le silence », souligne Olfa Riahi.
Pour rappel, le leader du mouvement Ennahdha et ancien ministre des Affaires étrangères a annoncé qu’il va poursuivre en justice trois personnes pour diffamation et promotion de mensonges et de fausses accusations à son encontre.
Il s’agit d’Elyes Gharbi, Ridha Jrad et Mahmoud Baroudi qui, selon le gendre de Rached Ghannouchi, ont attaqué sa personne dans le cadre de l’affaire du don chinois accordé au ministère des Affaires étrangères en 2013.
Un article d’investigation sur le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem de la bloggeuse Olfa Riahi, publié sur son blog, en décembre 2012 avait provoqué un énorme buzz sur les réseaux sociaux.
Dans son article Olfa Riahi présente trois factures, qu’elle avait réussi à se procurer, de l’hôtel Sheraton Tunis, situé à l’Avenue de la Ligue arabe, et qui concerne Rafik Abdessalem.
Officiellement inculpé le 8 janvier 2014 par le ministère public, dans l’affaire du «SheratonGate», Rafik Abdessalem devait également s’expliquer devant le pôle judiciaire dans l’affaire du don chinois d’un milliard et était déjà sous le coup de trois accusations, « d’usage par un fonctionnaire public de sa qualité pour se procurer lui-même ou procurer à autrui un avantage injustifié portant préjudice à l’administration », et « d’utilisation illicite des deniers publics », conformément aux articles 96 et 99 du code pénal, et de l’article 58 du code de la comptabilité publique.