C’est encore lui, serait-on tenté de dire… Pour certains chefs de parti, tous les moyens sont bons pour semer la zizanie et, pour reprendre un langage qui leur est cher « exacerber les contradictions ».
Durant le débat sur l’article 41 de la Constitution, un député par ailleurs chef de parti s’est lancé dans des déclarations aussi futiles qu’insidieuses.
Le débat portant sur la culture, notre honorable député a distillé son venin en termes choisis avant de balancer un incroyable argument.
Selon lui, le film « Un été à la Goulette » de Férid Boughedir est « un produit de l’ancien régime dans ses tentatives de polluer les esprits et falsifier l’histoire ». Ni plus ni moins…
Ces arguments de la haine la plus élémentaire et la plus odieuse visent un film-culte dans l’histoire du cinéma tunisien, un film auquel ce triste député dépité reproche probablement son esprit de tolérance et son scénario mêlant musulmans, juifs et chrétiens dans une Goulette mythique.
Pauvre Abderraouf Ayadi puisque c’est de lui qu’il s’agit ! Pauvre parti Wafa englué dans le négationnisme de nos spécificités ! Quand on pense que Ayadi fut un homme de gauche, on ne peut que constater le parcours singulier d’un individu, avide de pouvoir et profondément malsain, de l’humanisme au fascisme teinté de racisme aussi risible qu’abject.
S’en prendre à un film… Décidément, on n’arrête pas la haine. Ni la connerie… Que n’entend-on pas au Bardo!