Alors qu’on les croyait parvenus à un accord, l’UGTT et l’UTICA se retrouvent à nouveau au point mort, la centrale syndicaliste menaçant (encore) d’une grève générale pour le 21 janvier 2016.
Pour rappel, lors de précédentes négociations, le chef du gouvernement avait consenti à une augmentation de 40 dinars pour tous les salariés du secteur privé, proposition que l’UGTT avait accepté même si selon Houcine Abassi, elle était très en dessous de leurs attentes.
Et là, soudain, revirement côté gouvernement, la proposition se transforme en augmentation salariale de 6% à laquelle s’ajoutent 10 dinars à l’indemnité kilométrique. Les responsables syndicaux s’étonnent de ce revirement et encore plus du fait qu’ils n’aient même pas été consultés à ce sujet et refusent donc la nouvelle proposition. Retour au point de départ.
« Nous avons rejeté la proposition, d’autant que nous n’avons pas été consultés à son sujet. »
En conséquence, l’UGTT a décidé, ce lundi 28 décembre 2015, de reprendre la série de grèves régionales dans le secteur privé. On rappelle que ces grèves prévues pour le mois dernier avaient été annulées suite à l’attentat contre le bus de la garde présidentielle, le 24 novembre dernier (12 victimes).
La première grève sera décrétée sur le Grand Tunis, le 21 janvier 2016, si un accord n’est pas trouvé d’ici là.
Une rencontre est prévue ce soir entre entre Habib Essid, Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA et le secrétaire général de l’UGTT Houcine Abassi, pour essayer de trouver un accord.
La réunion promet d’être mouvementée.
S.B