A côté de l’amendement de l’article 19 de la loi portant organisation provisoire des pouvoirs, relatif au retrait de la confiance du gouvernement et des ministres, les députés ont voté massivement en faveur de la proposition d’amendement reconnaissant à l’assemblée l’autonomie financière et administrative.
Pourtant, la même proposition a été présentée au cours de la séance plénière des 25 courants et a été rejetée au vote. Soumise à nouveau aux députés, elle a été accueillie favorablement par la majorité des députés alors que d’autres s’y sont farouchement opposés. Parmi eux, le député Karim Bouebdelli qui trouve que l’octroi à l’assemblée de l’autonomie financière et administrative ne se justifie pas eu égard aux difficultés budgétaires et financières que traverse la Tunisie et à l’attitude des bailleurs de fonds internationaux qui n’ont plus confiance dans la situation économique et politique qui prévaut.
Quant à la députée Samia Abbou, elle estime que l’introduction de la proposition dans le cadre de l’amendement de l’article 19 et l’habillage juridique en vertu duquel elle a été présentée constitue un détournement de la loi. En effet, la commission de la législation générale a introduit le projet sur la base de l’article 4 de la loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs après avoir été rejeté en vertu de l’article 6 de la même loi.
Dans les coulisses, certains parlent d’un racket législatif en troquant l’adoption de l’amendement proposé par l’opposition contre l’acception des dispositions relatives à l’autonomie financière et administrative