Hier, Ă la fin du journal tĂ©lĂ©visĂ© de la chaĂ®ne nationale, deux dĂ©putĂ©s d’Ennahdha, en l’occurrence Mme Farida Labidi et Mr Mohamed Sghair ont donnĂ© leur vision de ce que leur parti a appelĂ© « le droit Ă la vie » qu’ils voudraient inscrire dans la constitution.
Cette sĂ©quence, passĂ©e inaperçue pour beaucoup et comme on rapporterait un fait divers banal, Ă©tait pourtant d’une importance capitale (voir la vidĂ©o en bas de page).
Quand Madame Labidi Ă©voque le droit Ă la vie sans rentrer dans les dĂ©tails, Mr Sgair lui, dit explicitement qu’il est pour la peine capitale !
Mais il fallait attendre la sĂ©ance plĂ©nière de ce matin, Ă l’AssemblĂ©e constituante pour remettre en place le puzzle. Par la voix de monsieur Sahbi Atig, on apprend que ce droit Ă la vie qu’Ennahda tente d’inscrire dans la constitution se traduirait peut-ĂŞtre par l’abolition du droit Ă l’avortement, voire Ă la contraception !?
Ennahdha n’arrĂŞte pourtant pas, et jusqu’Ă ce jour, de dire Ă qui veut l’entendre qu’il n’a aucune intention de toucher aux acquis de la femme et au code du Statut personnel.
Cherchez donc l’erreur !
Le parti islamiste est-il en train de se contredire ou a-t-il, encore une fois glissé vers le double langage ?
D’autant plus qu’inscrire le doit à la vie dans la constitution voudra automatiquement signifier que le condamné à mort aussi, comme le fœtus non désiré, a le droit à la vie, et que la peine capitale pourrait, de ce fait être abolie constitutionnellement.
Ne nage-t-on pas en eaux troubles concernant ce droit qu’Ennadha veut inscrire dans la Constitution mais qu’il compte faire sur mesure ?
Le parti Ennahdha est-il en train d’user de tous les subterfuges pour imposer la Chariaâ ? Après 50 ans de mensonges et de dictatures, le Tunisien a, aujourd’hui, bien le droit qu’on soit désormais transparent et sincère avec lui !