Le fameux pont de La Marsa qui se situe à Marsa-Plage vient d’être complètement détruit. L’exécution de cette opération est intervenue contre toute attente, les citoyens croyant que les travaux sur le pont en question sont actuellement suspendus à la suite de la décision du Président du Tribunal Administratif qui avait accordé le sursis à exécution de la décision relative aux travaux de réfection de ce pont.
Il faut signaler que le pont a été fermé depuis plusieurs mois en raison des risques encourus suite aux fissures découverts dans les fondations de cet ouvrage public. Le danger représenté par ce pont avait rendu nécessaires des travaux pour éviter tout risque inutile.
La municipalité de La Marsa prit donc la décision de faire des travaux avec un projet qui prévoyait la destruction totale du pont initial et son remplacement par un nouveau, une décision prise sans la consultation des associations concernées et qui se préoccupent de la sauvegarde du cachet de La Marsa.
Une fois les travaux entamés, ces associations, notamment « L’Association de la Sauvegarde de la Ville de La Marsa » avait intenté un recours pour excès de pouvoir auprès du Tribunal administratif pour annuler la décision de destruction du pont et son remplacement par un autre. En même temps, elle introduisit un recours pour obtenir un sursis à exécution afin de demander la suspension des travaux en attendant la décision finale du Tribunal Administratif.
Le Président du Tribunal administratif accorda le sursis à exécution à l’Association concernée et les travaux, qui avaient débuté, furent stoppés dans le respect de la légalité.
Mais voilà, aujourd’hui, les citoyens de La Marsa découvrirent avec stupeur la destruction totale du pont, une décision surprenante de la part des autorités communales. Car le cas de ce pont allait être discuté par la Commission Nationale du Patrimoine qui allait examiner le cas et statuer sur cet ouvrage public.
Mais, le gouverneur de Tunis, récemment nommé à ce poste, ainsi que la délégation spéciale de La Marsa, décidèrent de reprendre les travaux en décidant leur reprise.
Désormais, l’administration a détruit un pont construit depuis 1872 et met tout le monde devant le fait accompli. Cependant, cette décision de destruction du pont entraîne la responsabilité de l’administration qui sera considérée comme ayant outrepassée une décision juridictionnelle et qui engagé sa responsabilité.
Il s’agit d’un comportement administratif inquiétant de la part de l’administration qui dénote du peu de cas des doléances des associations citoyennes dans le pays et qui continue à adopter un comportement autoritaire en décalage avec les nouveaux rapports que l’on souhaite voir s’établir entre l’administration et les citoyens.
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