Cette année, la célébration de la journée mondiale de la femme, le 8 mars, prend une tout autre dimension en Tunisie.
Est-ce parce que, cette année et plus que jamais, un spectre de menaces réelles rôde autour des droits et des acquis des Tunisiennes ?
Plusieurs associations, notamment « Initiative citoyenne » et « Parité et égalité », appellent à une grande mobilisation pour faire entendre la voix des femmes tunisiennes. ONG de femmes et de droits humains, partis politiques et sociétés civiles sont invités à se joindre au mouvement. Les réseaux sociaux et les blogs sont pris d’assaut pour relayer l’info et drainer le plus grand nombre de participants. Un grand rassemblement est prévu le jour même devant l’Assemblée constituante au Bardo.
Les revendications sont les suivantes :
Refus de toute atteinte aux acquis de la femme tunisienne
Inscription du code du statut personnel à la constitution.
Alerter l’opinion publique sur le danger d’un éventuel dérapage à la constitution et qui se traduirait par l’inscription de la Chariaa comme seule source de juridiction
Compléter la levée des réserves sur la convention de l’élimination de toutes les formes de discriminations envers les femmes, la CEDAW
En marge de la journée, des manifestations culturelles et artistiques sont prévues, ainsi que de nombreuses conférences sur le thème:
Projection du documentaire » Nsé blédi nsé wa noss » à l’espace El Teatro, 17h à Tunis
Conférence organisée par « Égalité et parité » et « Tounes Amenty »
Conférence « Pas d’égalité sans égalité des chances » à l’espace Art-Libris, au Kram
Des marches de soutien sont aussi prévues à Sfax, à Sousse et à Paris