« Concernant Ennahda, n’Ă©tant pas croyant, je ne comprends pas comment on peut baser un parti politique sur la religion. J’avoue que j’ai Ă©tĂ© déçu qu’un tel parti soit Ă©lu, mĂŞme si cela s’est fait dĂ©mocratiquement » a dĂ©clarĂ©, le milieu offensif de Bordeaux, dans une interview accordĂ©e au journal algĂ©rien lebuteur.com.
En proie au doute, Ă l’image de son club (15e de ligue 1), Fahid Ben Khalfallah tacle Ennahdha et les autres partis islamistes, mĂŞme les modĂ©rĂ©s : « C’est toujours ce qu’on dit pour se faire Ă©lire. Il n’y a qu’Ă voir ce qui s’est passĂ© en Égypte : tout le monde Ă©tait content du dĂ©part de Mubarak, et maintenant on voit que les militaires ne veulent pas lâcher le pouvoir. On se dit modĂ©rĂ© pour se faire Ă©lire, et ensuite, petit Ă petit, on fait passer ses idĂ©es. Je ne suis pas croyant, mais mes parents le sont et je respecte cela. Mais encore une fois, je ne comprends pas qu’on puisse baser un parti politique sur des fondements religieux. Je trouve cela un peu bizarre ». Et d’ajouter : la tunisie « est un pays ouvert. Il y a beaucoup d’Ă©trangers en Tunisie, dont beaucoup de Français qui sont catholiques ou des trucs comme ça, qui y vivent tout Ă fait normalement. Maintenant, que vont penser ces gens-lĂ ? Il n’y a qu’Ă voir en Égypte les guerres qu’il y a eu entre Musulmans et Catholiques…Les gens qui doutent se raccrochent Ă la religion. Le peuple a votĂ©, on ne peut pas y faire grand-chose, il pense qu’Ennahda est le parti le plus Ă mĂŞme de remettre la Tunisie sur pieds. Il faut dire Ă©galement que les gens avaient tellement de choix, il y avait tellement de partis, qu’ils ont choisi le mieux organisĂ©, Ă savoir Ennahda. J’observe qu’au Maroc les Islamistes sont Ă©galement passĂ©s, qu’en AlgĂ©rie on commence Ă se poser des questions…
Et sur le fait qu’il s’est rasĂ© la barbe en guise de protestation contre la montĂ©e des Islamistes au pouvoir, en Tunisie, l’international tunisien rĂ©pond, qu’il a « la chance d’avoir un mĂ©tier dans lequel je n’ai pas de comptes Ă rendre Ă ce niveau-lĂ . Je ne travaille pas dans une banque, je n’ai pas un boulot qui m’oblige Ă me raser donc j’en profite. J’aime bien l’avoir, et puis de temps en temps, quand j’ai le courage, je prends cinq minutes pour me raser »…
