Les cours sont suspendus à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba depuis trois jours. La matinée du mardi 28 février a été particulièrement perturbée, suite à l’agression de deux enseignants du département d’arabe, et au saccagement des biens de l’institution. C’est le refus d’une étudiante portant le niqab à assister au cours qui a été à l’origine de la recrudescence de la violence. Les cours furent aussitôt suspendus pour laisser place aux concertations entre les professeurs et le syndicat de base de la FLAHM quant à l’examen d’une situation devenue insoutenable.
Aujourd’hui, les communiqués concomitants du Ministère de l’Enseignement supérieur et du Président de l’Université de La Manouba condamnant les dépassements graves que viennent de perpétrer une minorité d’étudiants extrémistes, et appelant au respect du règlement intérieur de la FLAHM, ont provoqué une réunion du syndicat de base et des enseignants. Les responsables syndicalistes ont exprimé leur satisfaction quant à la réaction du ministère jugée positive, tout en soulignant l’engagement du corps enseignant à faire réussir l’année universitaire. Ils ont annoncé par là même la reprise dès demain 2 mars des cours pour l’ensemble des étudiants, tout en rappelant la demande auprès du ministre, relative aux dispositifs qui assurent la sécurité des composantes de l’institution.
Il est à préciser que cette date (2 mars 2011) correspond à la présentation des étudiants agresseurs devant le conseil de discipline. Le risque du pourrissement d’une situation déjà fragile et tendue n’est pas exclu, c’est ce qui explique l’inquiétude qui plane sur la FLAHM.