La réouverture de la Faculté des lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba lundi 9 janvier a été émaillée par des incidents graves.
Une étudiante portant le niqab, escortée par une vingtaine de personnes étrangères à la fac est entrée en salle de classe. Tandis que le professeur tente de convaincre l’étudiante de se découvrir le visage, les camarades de celle-ci filment la scène.
Acte gravissime quand on songe aux éventuelles représailles auxquelles le professeur est exposé. Son opposition à cette humiliation lui a valu les pires des agressions verbales. Un pas est ainsi franchi dans l’intimidation du corps professoral.
Et ce n’est pas tout : quatre enseignants ont été contraints par ailleurs de quitter leurs salles suite à des insultes de la part des intrus. La directrice du département d’anglais, venue à la rescousse d’un collègue, a été physiquement agressée. Elle a aussitôt porté plainte auprès du district de la Garde Nationale de La Manouba.
Assurément la passivité scandaleuse de l’autorité de tutelle et l’impunité devant ces incidents graves laissent craindre le pire.