Sans surprise, les logements en Tunisie sont construits à 37% de manière anarchique. En d’autres termes, plus d’un tiers des Tunisiens ne se soucient nullement de l’autorité de l’Etat et des réglementations municipales pour construire un abri – souvent de fortune – et s’installer à la périphérie des villes.
Cette anarchie urbaine doit ensuite être rattrapée par les autorités publiques qui, devant le fait accompli, se chargent ensuite, en dehors de toute planification, de desservir en eau, gaz et électricité les contrevenants.
Ce manège continue depuis de nombreuses décennies et a valu à la capitale et aussi à toutes les grandes villes de perdre leur ceinture verte et voir pulluler les cités-champignons.
Ces chiffres vertigineux soulignent bien la débandade urbaine ainsi que le délitement de l’autorité étatique. Ces données statistiques ont été fournies par le ministre de l’Equipement Mohamed Salah Arfaoui à nos collègues du journal de la chaine radio RTCI.
Le ministre a par ailleurs signalé que 6 à 10.000 logements populaires seront construits en 2016 alors que son département prévoit un plan de réhabilitation des cités populaires à l’horizon 2020.
H.B.