Un sit-in s’est installé, ce matin dans les locaux de l’Agence Foncière Agricole (AFA), à Mutuelleville où le syndicat de base relevant de l’UGTT a décidé de «passer à l’action» en revendiquant des réformes afin de mettre fin à l’inaction et la passivité de cette structure rattachée au ministère de l’Agriculture et surtout en exigeant la démission du directeur général, Ali Nouri Addouni, accusé de… passivité.
Sur les lieux, Imed Jalel (secrétaire général du syndicat de base) et Nizar Ben Ammar (secrétaire général-adjoint) ont étalé les revendications des employés de cette agence. «De création récente, ce syndicat n’a jamais cherché à faire des sit-in, il a plutôt tablé sur une étude structurelle de la situation de l’agence et il est apparu que celle-ci souffre de nombreux dysfonctionnements. C’est suite aux résultats de cette étude, que nous avons demandé, en concertation avec la direction, des réformes en profondeur urgentes sans aborder la question des salaires, avantages ou primes, telle n’est pas notre principale préoccupation, du moins pour l’instant», nous a expliqué le secrétaire général-adjoint.
L’AFA, qui emploie quelque 300 agents à travers tout le pays est même menacée de disparition si des réformes ne sont pas entreprises, selon Mr. Imed Jalel. C’est pour toutes ces raisons qu’aujourd’hui, ils demandent la «tête» du directeur général, nommé en janvier 2013 par décret.
Ali Nouri Addouni a maintes fois promis de mettre en application des réformes jugées nécessaires mais, selon les syndicalistes, cela restait au stade de promesses. C’est ce qui les a poussés à faire appel aux autorités compétentes pour la mise en place d’un contrôle sur l’agence. Car si, aujourd’hui, on demande des réformes c’est aussi parce qu’il y a des soupçons en rapport avec la nomination du directeur général mais aussi celle de hauts cadres ayant été promus.
Ali Nouri Addouni, qui a préféré s’éclipser, a été remplacé par une équipe de médiateurs-superviseurs venus du ministère écouter les revendications des employés.
Par ailleurs, Mr. Imed Jalel précise toutefois que le directeur général est originaire d’El Hamma (Gabes) et qu’il le sait nahdhaoui. Un constat qui n’est peut-être pas en rapport direct avec les revendications syndicales mais qui ouvre la porte à des interprétations et notamment en ce qui concerne les fameuses nominations au sein des administrations publiques.