Une réunion d’experts avec les membres du G7, sur la lutte contre le terrorisme, se tiendra à Tunis la semaine prochaine.
Cette réunion d’experts à laquelle participeront les membres du G7, l’Espagne et la Belgique, sera tenue afin d’aider les Tunisiens à renforcer leurs capacités dans plusieurs domaines clés de la protection contre le terrorisme (sécurité aéroportuaire, protection des sites touristiques et des emprises étrangères, contrôles aux frontières).
Elle aura lieu dans un contexte tendu pour la Tunisie alors que, jeudi 9 juillet, le ministère britannique des Affaires étrangères a recommandé aux touristes britanniques de quitter la Tunisie et déconseillé tout voyage « non essentiel » dans le pays, arguant de dispositions locales insuffisantes face à la « forte menace terroriste ».
Cette annonce fait suite à l’attaque du 26 juin, revendiquée par le groupe État islamique, qui a coûté la vie à 38 touristes dont 30 Britanniques. La Grande-Bretagne, la Belgique, l’Irlande, le Danemark ont tous conseillé à leur ressortissants de quitter la Tunisie ou de ne pas s’y rendre.
Pour l’heure, la France et l’Allemagne n’ont pas prévu de changer leurs consignes de prudence pour leurs ressortissants en Tunisie. Le Quai d’Orsay recommande aux ressortissants français d’être toutefois particulièrement vigilants et leur déconseille plusieurs régions du pays, aux frontières avec l’Algérie et la Libye.
« Ces conseils sont fondés sur notre analyse de la menace sécuritaire et sur le suivi attentif des mesures prises par les autorités tunisiennes pour y faire face. Hormis les Britanniques et les Belges (à titre « temporaire » ), nos principaux partenaires ne déconseillent pas, à ce jour, les déplacements en général en Tunisie. C’est le cas notamment de l’Allemagne, de l’Espagne, de l’Italie et des États-Unis », a déclaré, ce vendredi 10 juillet, Romain Nadal, porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, lors d’une conférence de presse.
« La situation fait néanmoins l’objet d’une évaluation continue » et « nous travaillons étroitement avec les autorités tunisiennes ainsi qu’avec nos principaux partenaires européens » sur la sécurité des ressortissants français, a-t-il ajouté Romain Nadal.
Dans le même temps, la Tunisie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Taieb Baccouche a annoncé ce vendredi qu’elle tenterait de convaincre la Grande-Bretagne de revenir sur sa décision.