Marzouki et la censure sur Internet : pour ou contre ? Selon Nawaat, le discours du prĂ©sident change selon le fauteuil quâil occupe. Le leader du CPR est le mĂȘme, mais son discours de âprĂ©sidentâ ne colle pas avec celui dâavant Ă©lections du 23 octobre concernant le sujet de censure sur Internet. Dâun non catĂ©gorique, le prĂ©sident intĂ©rimaire laisse la porte de la censure entrouverte.
Dans un montage vidĂ©o de sĂ©quences datant dâavant et d’aprĂšs les Ă©lections, publiĂ© aujourdâhui sur le site prĂ©citĂ©, et qui fait actuellement un buzz, 3M (Mohamed Moncef Marzouki) y dit que « la libertĂ© est le principe, la censure est lâexception… Il faut rationaliser son utilisation en expliquant aux internautes les dangers quâils encourent»… Mais une fois prĂ©sident, le leader du CPR se ârĂ©tracteâ pour affirmer que « ce nâest pas au nom de la libertĂ© de lâexpression quâon se permet dâinsulter les gens. Câest une ligne rouge. Il sâagit dâune question de bon sens avant tout». Pourtant, 3M Ă©tait catĂ©gorique avant un certain 23 octobre : « Je suis contre la censure ». Pour enfin concĂ©der le recours Ă un juste milieu entre les deux (libertĂ© et censure).
Le problĂšme de la censure de l’Internet en Tunisie avait pris une envergure internationale sous le rĂ©gime de Ben Ali. AprĂšs le 14 janvier, alors qu’on croyait Ă la fin de la censure du web, des avocats se sont opposĂ©s Ă l’idĂ©e que les sites pornos soient accessibles et ont portĂ© plainte contre l’Agence Tunisienne de l’Internet (ATI).
Marzouki n’est pas le seul « homme politique » Ă se faire Ă©pinglĂ© sur le sujet de la censure. Auparavant, le leader dâ« Ettakattol », parti qui se voulait ĂȘtre contre toute forme de censure sur le Web », Mustapha Ben Jaafar, s’est contredit sur ce sujet en expliquant que la libertĂ© ne veut pas dire la tolĂ©rance des sites dangereux (comprenez les sites pornographiques) sur la Toile ».
