Une bien mauvaise surprise attendait au stade de Radès ce samedi 20 octobre à l’occasion du match retour de la demi-finale de la Champion’s League entre l’Espérance Sportive de Tunis et le Tout Puissant Mazembe le Président de l’Assemblée Nationale Constituante, M. Mustapha Ben Jaafar, et le ministre des sports, Tarek Dhiab, pourtant bien connus comme étant des Espérantistes.
Le premier est natif du célèbre quartier mythique de Halfaouine à Bab Souika, berceau de l’Espérance de Tunis, et donc connu pour être un sympathisant des « Sang et Or », alors qu’on ne présente pas le second qui fut l’un des joueurs symboles de l’Espérance et son capitaine pendant de nombreuses années, sans oublier qu’il a servi de directeur sportif pendant un peu plus d’une saison avec Slim Chiboub puis vice-président chargé du football avec Hamdi Meddeb.
A l’instar de ce que faisait le président déchu, M. Mustapha Ben Jaafar était apparu au début de la seconde mi-temps, (on ignore s’il était venu depuis le début du match ou pas !) accompagné donc de Tarek Dhiab. Cette apparition avait aussitôt suscité la réaction des nombreux supporters occupant les tribunes qui entonnèrent alors un chant à la gloire de l’Espérance mais où il y avait aussi des slogans élogieux à l’égard du président déchu.
Une réaction qui n’a pas manqué de nous interpeller. Ces nombreux supporters sont-ils tous des rcdistes, auquel cas il faudra leur envoyer la prochaine fois les comités pour la protection de la révolution pour les « corriger » ou bien leur réaction exprime-t-elle ce que ressent le commun des citoyens Tunisiens, une hostilité grandissante envers les nouveaux gouvernants et leur échec flagrant dans la gestion des affaires publiques ???
En tous les cas il faudrait que ces gouvernants se rappellent que les premiers sérieux revers essuyés par l’ancien régime ont commencé dans les travées des stades et que les premières fortes contestations sont parties des gradins avec de violents affrontements avec les forces de sécurité ; et qu’ils sachent ne pas prendre le Tunisien pour ce qu’ils ne sont pas, c’est-à-dire des gens dénués de bon sens ou d’intelligence…