Depuis 6 ou 7 ans, une nouvelle tradition a été instaurée dans les lycées tunisiens : la «dakhla». Celle qui a été organisée, samedi dernier au lycée Mohamed Boudhina de Hammamet, est digne d’un derby de la capitale entre le Club Africain et l’Espérance.
Tout y était, chants, cris, danses, drapeaux, banderoles géantes, graffitis, fumigènes, etc… C’est dans une ambiance de folie que les lycéens ont réalisé une chorégraphie pouvant facilement rivaliser avec celles de nos équipes de foot.
Phénomène né dans les stades, le «tifo», une animation visuelle organisée par les supporters d’une équipe, dans les gradins, est arrivé en Tunisie au début des années 2000. Le talent et les idées ne faisant jamais défaut dans ce genre d’animation, la «dakhla» s’est sans cesse améliorée. Or, depuis la révolution et le huis clos imposé à notre football, cette «dakhla» a disparu !
Sauf dans les lycées où la passion pour la fête reste intacte… Même pour les adeptes du drapeau noir, emblème des salafistes, qui ont participé à la fête.
Toutefois, une « Dakhla » nécessite un minimum de sécurité et des élèves sur le toit d’un lycée dans une ambiance aussi « agitée » aurait du interpeller les responsables dudit lycée !