Retour sur la polémique en rapport avec la révocation par le président de la République Kais Saied, de 57 magistrats.
Le président de l’Association des magistrats tunisiens, Anas Hamadi, est intervenu, ce lundi 6 juin 2022 sur les ondes de Mosaique fm pour évoquer ce dossier. C’est en larmes qu’il a évoqué les insultes et la diffamation dont ont été victimes certains magistrats.
Anas Hamadi a reconnu qu’il y avait des manquements et des dépassements dans le système judiciaire tout en rappelant toutefois que celui-ci avais soumis des propositions de réforme.
Il a signalé que parmi les magistrats révoqués figurent des magistrats honnêtes qui n’ont rien à voir avec la corruption et dont le seul tort est d’avoir appliqué la loi. « Ils ont fait face à la corruption et ont refusé de jouer un sale rôle dans la liquidation des opposants politiques du président de la République », a-t-il dit.
Il a, estimé, dans ce sens que le chef de l’Etat, ne vise pas à réformer, mais plutôt à mettre la main sur la justice.
Selon lui, le décret présidentiel numéro 516 qui révoque 57 magistrats, « équivaut à une décision de massacrer tous les magistrats », assurant que l’ensemble des structures du secteur ont lancé un cri de détresse, suite à l’atteinte portée à la justice et qui a dépassé toutes les limites, selon ses dires.