La chaîne Ettounsiyya a invité hier soir Mr Adel Alimi, président de l’association de l’appel à la vertu et de la lutte contre la débauche, déguisée sous le nouveau nom de « l’association modérée de la sensibilisation et de la réforme ». La prestation qui a duré un quart d’heure de temps a suffi à nous démonter que la stupidité et la bêtise n’ont pas de limite !
Non content de se vanter d’avoir déclenché les évènements de la Abdelleyya,et d’être derrière toutes les démonstrations de force des salafistes, Mr Alimi, vendeur de légumes de son état, s’est auto-proclamé gardien des mœurs des citoyens tunisiens, dans un déni total de tout droit à la différence et à la liberté de pensée. Il a déclaré avoir eu des pourparlers avec les touristes pour les convaincre de respecter les croyances et les traditions des Tunisiens pendant le mois du jeûne, à savoir ne pas manger en public et s’habiller convenablement. Mr Alim s’est enorgueilli d’avoir eu des échos favorables chez ses derniers !
Poussant le ridicule toujours un peu plus loin, il a affirmé que la « révolution » tunisienne n’était qu’une volonté de Dieu qui a couronné lune guerre sainte, et que les dédommagements des militants islamistes ne sont que le butin de cette guerre !
Dans une volonté affichée de faire prévaloir le sacré sur les occupations « terrestres » des Tunisiens, Mr Alimi nous révèle que, je cite » «Commettre les grands péchés de l’islam aux yeux de tous est plus dangereux que le problème du chômage». Lesquels péchés risqueraient de nous attirer un « Sumatra « , comprenez un Tsunami !!
Mais pourquoi s’étonner? Alimi ne passe-t-il pas sur la chaîne de Sami Fehri, chaîne qui nous a tant habitués à la médiocrité, qui pratique, à l’image de sa grande soeur Hannibal TV le lavage de cerveau et l’endoctrinement en toute effronterie ?
Donner un temps de parole ne serait ce qu’infime à un ignorant de cet acabit à une heure d’audience élevée, ne revient-il pas à adopter ses théories ?
Quand des gens comme Alimi sont invités à débiter leurs infamies sans même avoir un vis-à-vis pour les contrecarrer, c’est que la normalisation de leurs théories est en marche.