Décédé hier, Sadok Ben Mhenni sera enterré ce samedi dans l’après-midi au cimetière du Djellaz.
Militant de gauche et ancien prisonnier politique, Sadok Ben Mhenni a participé à toutes les grandes mobilisations depuis 2011.
Avec sa fille, la regrettée Lina Ben Mhenni, il a également pris part à de nombreuses actions de la société civile dont l’une des plus récentes consistait en la création de pôles de lecture dans les prisons.
Après sa libération de prison au début des années 1980, celui qui avait connu le pénitencier de Borj Erroumi avait rejoint l’Association pour le développement et l’animation rurale avant de passer plusieurs années au sein de l’Agence de réhabilitation et de rénovation urbaine (ARRU). Il avait ensuite poursuivi sa carrière au ministère de l’Équipement où il a mené plusieurs missions.
Toujours impliqué dans la vie associative, Sadok Ben Mhenni a participé à de nombreux programmes de coopération, notamment avec l’université suédoise de Lund. Il y a peu, il fondait avec plusieurs compagnons de route, l’Association Lina Ben Mhenni et engageait plusieurs projets en son sein.
Traducteur vers la langue arabe de plusieurs essais et ouvrages littéraires, Sadok Ben Mhenni est également l’auteur d’un ouvrage autobiographique dans lequel il revient sur ses années de prison et son action militante au sein d’El Amel Tounsi.
Enfin, originaire de la ville d’El May au centre de l’île de Djerba, Ben Mhenni a mené plusieurs actions associatives en faveur du patrimoine de l’île qu’il a largement contribué à faire connaître du grand public.
Paix à son âme et condoléances attristées à sa famille, en particulier son épouse Amina Ben Ghorbal et son fils Amine Ben Mhenni.