Tout ou presque gravite autour des nourritures terrestres, des plaisirs de la table. Un mois durant, ils sont nombreux à rêver de tel mets appétissant ou telle madeleine remontée à la mémoire.
Ce désir est traduit par le terme de « chahoua » qui signifie littéralement « avoir envie de quelque chose ». Ce mot et le verbe qui le porte, se conjuguent à tous les temps.
Ainsi parle-t-on d’un désir latent ou d’une envie réalisée.
En général, on exprime cette « chahoua » qui nous traverse, dans l’espoir qu’un cordon bleu la réalise. Polyphonique, le mot peut également renvoyer à une promenade à Sidi Bou Said, une balade dans la médina, la dégustation d’une datte ou celle d’une bergamote.
Car une « chahoua » est censée nous extraire de l’ordinaire et de la monotonie de nos routines. Dès lors, à chacun de goûter à sa perle rare qui peut aussi bien être un livre à lire, un film à revoir ou un bon vieux plat du terroir qu’on redécouvre.