L’une des plus belles vues sur mer du village touristique de Sidi Bou Said, offre un paysage de désolation à cause d’une décharge sauvage qui ne semble gêner personne.
Comment peut-on accepter que Sidi Bou Said soit souillé à ce point ? Comment se taire face à cette décharge qui est sous le regard des édiles, des habitants du village et des centaines de touristes qui passent par là ?
Ces questions et beaucoup d’autres se posent à tout visiteur de Sidi Bou Said, venant se promener dans l’un des hauts-lieux du tourisme tunisien, en quête de calme et de beauté.
Au lieu de cela, le village perché de la banlieue nord de Tunis se complaît dans le vacarme, l’incivilité et l’outrance. Des motos vrombissantes sillonnent les ruelles, des excursions scolaires déferlent sur le village armées de darboukas et de boîtes à rythme portatives, des queues interminables se forment devant les marchands de beignets et de sandwichs.
Cette cacophonie n’honore pas Sidi Bou Said et ne devrait pas être tolérée. Les riverains sont en droit de demander des comptes à leur municipalité et les Tunisiens dans leur ensemble ont un droit de regard sur le joyau que constitue ce village.
Ces ordures – notre photo a été prise hier, dimanche – ne sont pas à leur place et doivent être enlevées sans délai. Elles ne semblent déranger personne avec des responsables qui font la sourde oreille et des habitants qui regardent ailleurs.
En ce moment, un muret élevé par un riverain défraie la chronique et a poussé les citoyens de Sidi Bou Said à lancer une pétition pour sa démolition.
Cette mobilisation souligne bien les capacités de mobilisation et il serait bon qu’elle soit élargie à d’autres faits scabreux comme la crasse qui recouvre les pavés de la grande rue du village, les poubelles inopportunes sur cette même artère, la décharge de la honte que nous déplorons et tant d’autres anomalies qui défigurent Sidi Bou Said.