Le Département d’État américain a qualifié jeudi la mission de la Flottille mondiale Sumud dans la bande de Gaza de « provocation délibérée et inutile », soulignant le suivi attentif de la situation et la protection des citoyens américains présents à bord des navires interceptés par l’armée israélienne aux premières heures du matin.
« Nous suivons la situation de très près », a déclaré un porte-parole du département d’État à Europa Press, réitérant que le gouvernement américain prenait « très au sérieux » son engagement à protéger ses ressortissants impliqués. Le département, dirigé par Marco Rubio, a également rappelé la priorité de la mise en œuvre du « plan du président Trump pour mettre fin à la guerre », qu’il qualifie d’« occasion historique de parvenir à une paix durable ».
Interception et détention des militants
La flottille, composée de plus de 40 navires et d’environ 500 activistes, a été interceptée par la marine israélienne dans les eaux internationales au large de Gaza. Au total, 473 membres de la Flottille mondiale Sumud ont été détenus par les autorités israéliennes, dont 25 citoyens tunisiens, a précisé Sami Ben Ghazi, avocat et membre du comité juridique de soutien à la Flottille de la Liberté. Les détenus ont été transférés au port israélien d’Ashdod, où ils sont actuellement en cours de traitement avant un éventuel rapatriement vers leurs pays d’origine.
Cette interception a provoqué une vague de protestations internationales, avec des manifestations dans plusieurs pays, dont la France, l’Italie, la Belgique, l’Espagne, le Brésil, la Turquie et la Malaisie, dénonçant une violation du droit international et un acte d’intimidation envers les militants humanitaires.
Amnesty International a également dénoncé l’opération, la qualifiant de « provocation délibérée et inutile », estimant qu’elle illustre la détermination d’Israël à continuer de priver les Palestiniens de Gaza d’une aide humanitaire essentielle.
La situation reste donc tendue, avec des implications diplomatiques et humanitaires importantes, tandis que les États-Unis réaffirment leur engagement à suivre de très près l’évolution des événements et à protéger leurs citoyens impliqués.