Le président américain Donald Trump a décidé d’imposer des droits de douane de 30 % sur les importations venues de l’Union européenne et du Mexique. Ces mesures entreront en vigueur à partir du 1er août.
Des justifications économiques et sécuritaires
Trump a annoncé sa décision via Truth Social. Il reproche à l’Union européenne un déséquilibre commercial persistant et appelle à une ouverture totale du marché européen aux produits américains. Il exige également la suppression des barrières douanières et des mesures protectionnistes.
Concernant le Mexique, il reconnaît quelques efforts pour sécuriser la frontière. Mais il accuse les autorités de ne pas lutter suffisamment contre les cartels de drogue et le trafic de fentanyl, responsable de nombreuses morts aux États-Unis.
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Bruxelles critique, mais reste ouverte au dialogue
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a vivement réagi. Selon elle, ces nouvelles taxes mettraient en danger les chaînes d’approvisionnement transatlantiques. Elle a rappelé que cela nuirait aux entreprises, aux consommateurs et aux patients des deux côtés de l’Atlantique.
L’Union européenne souhaite toujours parvenir à un accord commercial avec Washington. Mais Bruxelles n’exclut pas de prendre des mesures de rétorsion si les États-Unis maintiennent leur position.
Les négociations piétinent
Jusqu’ici, les discussions entre Washington et Bruxelles s’appuyaient sur une base de 10 % de droits de douane, avec plusieurs exceptions. Aucune réunion n’est actuellement prévue pour relancer le dialogue.
Trump a laissé entendre qu’il pourrait revoir sa position. Il a proposé de réduire ces taxes si l’UE ouvre totalement son marché et supprime ses obstacles commerciaux.
Une politique tarifaire plus large
Le Mexique subit lui aussi une hausse des droits de douane. Trump ne précise pas si ces nouvelles taxes toucheront les produits couverts par l’accord Canada/États-Unis/Mexique (ACEUM), bien que ces échanges soient majoritaires.
Par ailleurs, les États-Unis ont informé une vingtaine de pays, surtout asiatiques, de l’application prochaine de tarifs compris entre 20 % et 40 %. Le Brésil sera frappé d’un taux de 50 %, et le Canada de 35 %, également à partir du 1er août.
Une stratégie offensive assumée
Ces décisions s’inscrivent dans une stratégie plus large. Trump entend rééquilibrer les échanges commerciaux et renforcer la pression sur ses partenaires. Mais elles pourraient relancer une nouvelle vague de tensions sur la scène internationale.