L’administration Trump a déclaré Ebrahim Rasool, ambassadeur sud-africain aux États-Unis, persona non grata, l’accusant de tenir des propos hostiles à l’Amérique et à son président. Pretoria juge cette décision « regrettable » et appelle au respect des usages diplomatiques.
Musulman et vétéran de la lutte anti-apartheid, Rasool est un fervent défenseur de la cause palestinienne. Il a joué un rôle clé dans la plainte sud-africaine contre Israël devant la CIJ pour génocide à Gaza, dénonçant l’occupation comme un « apartheid ». Son retour à Washington en janvier était déjà controversé en raison de son militantisme pro-palestinien.
Avant son expulsion, il peinait à obtenir des rendez-vous avec des responsables américains. Selon Semafor Africa, il était déjà marginalisé par l’administration Trump, qui accuse l’ANC de discriminations envers les Blancs.
Trump et ses alliés, dont Elon Musk, critiquent une loi sud-africaine sur l’expropriation des terres, la qualifiant d’ »anti-Blancs », alors qu’elle vise à corriger les inégalités de l’apartheid.
L’expulsion de Rasool illustre une politique hostile aux voix critiquant Israël, tout en réactivant une lecture raciale des tensions sud-africaines. Pretoria refuse de céder, mais la fracture avec Washington semble irréversible.