En marge de la 80e Assemblée générale des Nations unies, Donald Trump a réuni plusieurs dirigeants arabes et musulmans pour présenter les grandes lignes d’un plan américain sur l’avenir de la bande de Gaza. Si aucune annonce officielle n’a été faite à l’issue des échanges, le président américain a jugé la rencontre « grandiose », tandis que Recep Tayyip Erdoğan a parlé d’un entretien « extrêmement productif ».
Un plan américain discuté à huis clos
Parmi les participants figuraient des responsables de haut niveau de Qatar, Égypte, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Jordanie, Turquie, Indonésie et Pakistan. Trump a insisté sur deux priorités : mettre fin à la guerre en cours et obtenir la libération des otages. Washington réclame la remise de 20 Israéliens détenus vivants et de 38 corps.
L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, a souligné la gravité de la situation humanitaire à Gaza et affirmé que les pays présents feraient « tout leur possible » pour parvenir à un cessez-le-feu, en comptant sur le leadership américain.
Le projet défendu par Trump et son envoyé spécial Steve Witkoff viserait non seulement à mettre fin aux hostilités et libérer les prisonniers, mais aussi à négocier un retrait israélien du territoire et à clarifier les modalités d’une future administration de Gaza. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou aurait déjà été informé et doit en discuter directement avec Trump à Washington, la semaine prochaine.
La rencontre intervient alors que plus de 65 000 morts et près de 167 000 blessés ont été recensés dans la bande de Gaza depuis le début du conflit, selon l’ONU, en majorité des femmes et des enfants. Le territoire reste soumis à un blocus étouffant, à des destructions massives et à une crise humanitaire qualifiée d’« insoutenable ».